L'avion qui venait du froid

La toute récente opération VESPA a mis en évidence la nécessité de repenser certaines phases opérationnelles chronophages.

Si les va-et-vient nécessaires à l'acheminement des données recueillies lors de la phase de reconnaissance vont requérir beaucoup de technicité et de recherches, les transits des appareils traitants devraient pouvoir être solutionner assez rapidement par l'acquisition et la mise en ligne d'appareils capables d'assurer un soutien logistique sur zone.

C'est dans cet objectif que deux experts de la Compagnie ont été missionné. Voilà le compte rendu de leur premier test :

---

Pour embarquer toute la mer** ur le terrain Dans le cadre d'une réflexion sur l'opportunité de développer un appui logisitique aux appareils traitants, il nous fallait une grosse poubelle volante est apparu intéressant de réfléchir à l'intérêt d'acquérir un avion robuste et polyvalent, capable de transporter le matériel requis sur des terrains de fortune.

Si nos BEAVER ont des caractéristiques approchantes, leur capacité d'emport nous parait trop limité. En revanche, l'Antonov An-2 COLT (selon l'appelation OTAN) s'avère des plus intéressants et offre un profil particulièrement ravagé et ingrat adapté.

Nonobstant le fait qu'il est lui même en mesure d'accomplir du traitement par pulvérisation (18 l/ sec sur une bande de 30 m), il coûte pas cher est très polvalent et parfaitement adapté aux missions envisagées.

Construit et utilisé en très grand nombre dans les pays de l'Est depuis 19201948, le COLT est motorisé par un poumon sans nom PZL Kalisz ASz-62IR de 1000 ch et peut même se trouver avec le TDV 20 polonais de 1 375 ch dans plein de casses ou de terrains désaffectés.

Pour une masse max. au décollage de 5,5 t, il peut embarquer 12 malheureux passagers (opération de maintenance, base avancée, ...) ou 1,350 t de fret avec une autonomie de 900 km.

Biplan à ailes inégales, la structure de l'An-2 est théoriquement un mélange de revêtement métallique et d'ossature métallique entoilée. Le fuselage est construit essentiellement en canettes et épaves recyclées duralumin.

En entrant dans le cockpit hors d'âge fonctionnel de l'An-2, on est saisi par l'odeur âcre du vomi, de la sueur et des relans de fumées des précédents incendies découvre un poste de pilotage biplace, équipé de façon standard pour l'époque de l'Aéropostale, à double commande.

Pour piloter le plus gros biplan monomoteur du monde, l'équipage dispose surtout de sa foi en son Créateur d'instruments analogiques et d'équipements en panne nécessitant, certes, un pilotage "à l'ancienne". Néanmoins, les deux appareils testés nous ont permis de constater que les missions envisagées pourraient, sans l'ombre d'un doute, être conduites en toute sécurité, surtout si la chance est avec eux.

La cabine est archi démodée spacieuse, malodorante bien aérée (mais peut être rendue étanche en cas de missions d'épandage) et les sièges puent la mort, bien qu'un peu vétustes, offrent une assise confortable.

On s'y sent mourrir bien. Force est d'admettre que l'ergonomie est inexistante n'est plus vraiment aux standards d'aujourd'hui mais les pilotes apprécieront sans doute les qualités de vol de cette poubelle attachant appareil (mdr).

Les volontaires à l'aventure, désignés d'office passagers accèdent au cercueil fuselage par une petite porte située à gauche, théoriquement en arrière de l’aile (1,53 par 1,46m). La cabine n'offre pas de une visibilité sur l'extérieur un peu réduite, mais les sièges sont larges et refixés au sol avant chaque mission.

On y est malgré tout bien installé (ahahahaha).

Ce même fuselage reçoit, selon les missions, le fret, surtout si le plancher délabré résiste.

En vol, le COLT fait peur est agréable. Décollant parce que la Terre est ronde très court, il monte pas assez doucement (3,3 m/s) vers son altitude de croisière (1 750 m) avant le début des ennuis et les premiers départs de feu de croiser confortablement à 250 km/h.

[mode JOKE on]Pas vicieux pour un sou, fiable, robuste pour ne pas dire un peu rustique, l'An-2 est au final très agréable à piloter[mode JOKE off]

Ses dispositifs hypersustentateurs permettent à l’An-2 de décoller et d'atterrir sur 150 à 180 m si tout se passe bien, c'est à dire sur des terrains courts, voire plus probablement carrément à la verticale de fortune, grâce notamment à la pesanteur son train classique fixe, avec ensembles amortis indépendants et roues à pneus basse pression.

En conclusion, nous pensons que l'An-2 COLT remplirait parfaitement les missions dévolues, tant qu'on n'aura pas à voler nous même sur ce genre de ruines. Le marché d'occasion regorge d'appareils en état de voler, pour des prix très intéressants.

La présente expertise nous a d'ailleurs mis en relation avec un mafieux, patron de boites de nuit et proxénête concessionnaire tchétchène qui dispose de plusieurs machines d'occasion et d'un réseau assez étendu, allant de la Roumanie au Pakistan en passant par la Somalie, l'Ethiopie, le Soudan ou encore d'anciennes républiques de l'aire soviétique comme l'Azerbaïdjan, l'Albanie ou le Turkménistan.

---

Bien entendu, si vous êtes habitués du présent blog, il ne vous aura pas échappé qu'en fait, cet An-2 COLT pour FSX est une véritable tuerie !!!

Ce payware d'excellente qualité est produit par SIBWINGS et est commercialisé pour 15.99 €. A ce prix, cet add-on est une véritable affaire ! Il se place sans complexe au rang des A2A et probablement du futur DC6 de PMDG.

Outre sa réalisation exemplaire, il modélise assez fidèlement le comportement de ce genre d'appareils, y compris au niveau de la gestion moteur. Classé direct dans la catégorie des must-have !

http://www.sibwings.com/an2.php

Par contre, si vous n'êtes pas habitué du ton un brin décalé et du second degré employé ici, allez donc faire un tour sur le lien suivant :

http://pukincompany.canalblog.com/archives/2012/10/09/25289195.html

Comments

[toitoine194505]

comment entrer dans la cabine passagers (bonjour )Antonov AN2

[Delsey]

Bon je vois que ce nouvel achat a plu à l'ensemble des pilotes. Gageons que ce nouvel investissement remplira toutes les promesse faites tant par la qualité intrinsèque de ce nouvel avion que par la fiabilité à toute épreuve de cette carlingue à l’épreuve des (???) des balles...

Bon vol